Oui, on sait...
Le bicéphale est juste à la super-méga bourre pour les 37ièmes "Vendredi du Vin"...
On pourrait vous donner une excuse éculée de la primaire, du genre "c'est mon chien qui a mangé.. euh... le clavier", ou se la jouer provocation en militant pour un "Vendredi du Vin" libre et anarchiste qui aurait lieu le mardi d'après.
Bah, non, ce serait de la pure mauvaise foi.
C'était juste trop la fête ce week-end.
Que notre présidente, Tiuscha (alias Nathalie Merceron) du blog Saveur Passion nous excuse.
Le bicéphale a été trop branleur pour se préparer à l'avance et la fin de semaine a été comme un boomerang fou qui revient plusieurs fois en pleine face...
Jeudi, tout a commencé par un concert énorme de "Line Up" dans un magnifique squat de punks à chiens à la Miroiterie (rue de Ménilmontant, Paris 20ème).
La bière et le Madiran ont coulé à flots.
J'avais même pris un petit vin blanc de "LaSorga", bu chaud dans des gobelets en plastique avec le superbe éphèbe gréco-suédois intitulé "Chiwa", bassiste de Line Up avant leur set d'énergie brute.
Punk's not dead!!
Tout ça pour dire que vendredi, à minuit, j'étais déchiré des tympans jusqu'au foie.
Surtout qu'il y a eu combo avec le vendredi soir...
Rendez vous avait été pris pour partager les bouteille aux "caves de l'insolite" (paris 11è, 30, rue de la folie Méricourt) avec la jeune garde des blogs viniques.
Guillaume qui a "Du Morgon dans les veines", Antonin le "Vindicateur" fou, Eva et Laurent les "Oenos"-sexuels, et Stéphanie d'Un Mets Dix Vins...
Ca a dégusté avec une ferveur que seuls les pochtrons ou les passionnés peuvent avoir.
Avec une abnégation hors du commun, n'hésitant pas à regoûter, le tout sans filet (les crachoirs, c'est pour les chochottes).
Difficile pour moi de faire un quelconque compte rendu, cette rencontre a été orgasmique.
Nous avons bu du très bon, du Bois Moisset, du Labet, du Boyat, du Blanchard, du Guillot-Broux...
Mais aussi du Morgon de Guignier (celui de Villié Morgon), et bien d'autres, dans un enchaînement de malade, le tout avec le gentil brouhaha des amateurs qui trinquent et qui deviennent au fil des heures de moins en moins amateur mais de plus en plus trinqueur.
Merci à Guillaume pour cette adresse de cave démente et atypique qu'il faut faire une fois dans sa vie parisienne.
Un seul mort ce jour-là, le petit porcelet qui a cuit 8 heures avec quelques navets et du chou.
Et puis aussi la torniole d'or délivrée, ce soir là, à Eva qui a bien tout goûté, avec le sérieux des amoureux du travail bien fait, même si elle a dû rentrer en mode crabe jusqu'à chez elle.
J'ai longtemps hésité à mettre une photo de cette torniole, je mets donc une des plus softs (pour celles où elle est vraiment déchirée, faites monter les enchères...).
Voilà, je sais bien qu'il n'existe aucune excuse valable pour de ne pas être à l'heure pour les "Vendredi du Vin".
Mais ces deux bastos à travers le foie ont fait mettre un genou à terre au bicéphale...
Même si le sujet lancé par Tiuscha a intéressé au plus haut point votre serviteur...
"A boire, oui... et à manger pour l'été"
L'idée est de marier un plat de l'été avec un vin...
Whaouh, belle idée de sujet.
Pour le bicéphale, pas de salade, ni d'encornets à la plancha.
Plutôt un plat du soir, quand les moustiques se réveillent, qu'une légère brise apaise le feu de la journée passée, quand on a l'impression de respirer un air plus frais.
C'est une recette de Fafa, amie et collègue, venant de mettre en route son blog "Les fafacéties culinaires", le risotto aux chipolatas.
Parce que les chipo au barbecue, c'est cool, mais un peu cuisinées dans un beau risotto qui s'égaye, c'est encore plus sympa.
Et avec ça, une arme fatale...
Un gamay du mâconnais, franc avec de la profondeur, du goût, du tanin léger.
Une gourmandise liquide, facile à dompter, mais avec du caractère.
Un bonbon de raisin qui coule le long de l'oesophage et qui magnifie le plat de Fafa.
Le fameux "Noir de Rouge" de Pierre Boyat, vigneron apprécié du bicéphale.
Un vin qui a le croquant du fruit rouge, la précision d'un gamay vinifié avec soin et la profondeur d'un tanin juste équilibré, à sa place.
Du nez jusqu'au fond du gosier, c'est un vin qui se donne à 100%.
Il promet du fruit à l'odorat, il en donne à chaque gorgée.
Il a un beau rouge grenat qui annonce du joli tanin, il "colore" la bouche tout en dentelle, sans jamais assècher, sans jamais agresser mais avec du goût et de la profondeur.
A goûter absolument.
Un mariage parfait pour un plat de potes qui veulent prolonger les discussions de la nuit, "osmose du miam et du glou" comme l'écrit Tiuscha.