Voilà, aujourd'hui c'est "vendredis du vin".
Pour la première fois, le bicéphale a été responsable du thème du jour...
Evidemment, esprit frivole à deux neurones, le bicéphale ne pense souvent qu'au plaisir.
C'est donc naturellement que le vin a été associé au sexe pour cette trentième rugissante édition des "vendredis du vin".
Très vite, le thème a trouvé écho auprès de la communauté oenophile libidineuse et moite de la bloglouglou...
Des flammes sont apparues avec plusieurs foyers synchrones et nous aurons du mal à jouer les pompiers du sexe.
Et c'est même avec une impatience non simulée que nous allons lire tous les billets de la soixantaine de bloggers qui vont partager le vin le plus sexuel qu'ils aient goûté.
Nous sommes sûrs de lire des orgies verbales collantes et humides où des vingtaines de corps s'encastrent dans des râles de plaisir, peut être même avec des animaux.
Nous espèrons un grand moment de lascivité totale.
Le vin et le sexe, ça sent le cul à pleine nez...
Le bicéphale a eu beaucoup de mal pour accoucher son billet.
Nous avons longtemps pensé à demander l'avis du producteur de porno-chic à la française, Marc Dorcel, sur le vin et le sexe... Pas de réponse...
J'avais une bouteille de Michel Chapoutier, Les bécasses 1999.
Nous aurions pu évoquer toutes ces filles qui ont utilisé le corps du bicéphale, tout en marchant sur son coeur.
Celles qui ne voulaient que profiter de performances sexuelles de haute qualité mais sans l'amour que le pauvre bicéphale attendait en retour.
Mais les plaies ne sont pas refermées.
Il a été aussi question de parler de Champagne avec un vin de Francis Boulard, les Murgiers.
Nous aurions pu exploré l'amitié virile qui peut unir plusieurs hommes ensemble dans une queue leu-leu érotique.
Surtout que j'avais (presque) des photos où nos langues se mélangeaient avec celle du vigneron...
Mais, là aussi, la plaie n'est pas refermée...
Non, au milieu de toute cette bacchanale, le bicéphale se devait d'apporter un regard "différent et pas pareil".
Le sexe, comme le vin, nécessite une découverte de soi-même, de son corps, de ses envies.
Evidemment, cela se fait dans un partage de soi, et c'est même dans ces moments que l'on apprend le plus.
Mais, cet apprentissage de la vie se fait aussi en solitaire, avec introspection, face à soi même.
Gauche et mal habile, n'y (re)connaissant rien au début, il est facile d'avoir peur de se donner complétement et de partager ses émotions.
Et, ceci, lors d'une dégustation de vin avec des amis ou sous la chaleur étouffante d'une couette à côté de cette demoiselle qui a l'air de maîtriser les "choses de la vie" mention très bien avec félicitations du jury...
C'est pourquoi le bicéphale pense à toutes ces âmes solitaires, qui du matin au soir s'exercent à devenir meilleures, en apprenant à manier leur outil et en fantasmant les jours à venir où leur maîtrise du sujet forcera le respect.
Nous allons donc parler de masturbation, oui, de branlette.
Parce que les tabous dans un blog qui parle d'ivresse et de plaisir sont faits pour être fendus.
Parce que, même si cela reste deux tons en dessous, la branlette est un acte sexuel à part entière.
OK, l'image d'une jeune femme explorant les dessous du mont de Vénus peut sembler belle pour les deux sexes, alors que celle d'un jeune adulte, presqu'encore boutonneux, qui se secoue la tige dans les WC chez ses parents a quelque chose d'un peu anti-glamour.
Mais, nous sommes là pour découvrir les joies simples d'une bonne masturbation faite dans les règles de l'art.
La masturbation (je ne peux évoquer que la masculine, n'étant pas hermaphrodite) apparaît à l'homme comme évidente lorsque, chaque matin, se dresse fièrement l'objet du délit.
C'est dur, ça pourrait casser des briques.
Un roc, un gap, une péninsule!
C'est donc, avec la même évidence, que la bouteille choisie a été le Pouilly-Loché Clos des Rocs 2007.
Quelque chose de dur, de solide, mais rassurant aussi le matin pour l'homme qui atteint la trentaine grisonnante...
Le Clos des Rocs se trouve dans le sud du Mâconnais, climat (ou parcelle de vignes) monopole homonyme du domaine dirigé par un jeune vigneron Olivier Giroux.
C'est un vin blanc de cépage chardonnay, sur un terroir argilo-calcaire
Ce vin a quelque chose de très accessible (je vous laisse faire le lien avec le thème abordé...)car trouvé en hyper...
Facilité de prise en main, pas beaucoup de questions à se poser, c'est là, c'est dispo, ça ne demande qu'à y aller.
Il reste à le goûter.
Belle robe or pâle, laissant place à tous les fantasmes sur les vins blancs du sud de la Bourgogne.
Premier nez avec du gras et du beurré qui monte, mais avec un doux parfum de chèvrefeuille.
Le nez est assez évolué, avec un côté boisé et sans aspérité mais avec une douceur qui s'en dégage facilement.
Voilà, c'est doux, sans sentir le sucre...
En bouche, ça se concrétise, le vin prime par ses fruits type abricot, son gras.
Une douceur, une richesse et un gras qui sautent à la gorge!!
Il reste quelques bonnes traces de boisé qui vont fondre avec encore un peu de garde, donnant cette impression de rondeur, d'immédiateté et de facilité au vin.
Le seul bémol est la finale rapide, trop peu acide pour moi, comme une fin précipitée entre deux secousses, sans l'avoir vue venir, avec un sentiment d'arrêt trop brutal.
Une "The End" qui laisse un peu perplexe, une fin ne colle pas avec le début.
C'est un vin de plaisir immédiat, pour se faire le palais sur ce qu'il y a de plus riche et gras.
C'est frénétique, c'est frais et gourmand, ça ne demande qu'à s'épanouir...
Un vrai vin de branlette sans aucun côté péjoratif.
Un vin qui peut se boire seul, qui donne du plaisir à tous les coups, sans culpabilité tellement c'était bon.
Un vrai vin de branleur trouvé facilement à l'hypermarché pour une somme de 12 euros.
Un vin qui ne demande qu'à ouvrir les sens et à approfondir le sujet....
Ce soir, je le fais goûter à ma femme, elle va adorer et prendre cher.